Le vendredi 12 et le samedi 13 janvier de 14h30 à 19h
Espace des Coutures Saint Gervais
6, rue des Coutures Saint Gervais, Paris 3°
Toiles et dessins réalisés en 2004, à l'occasion du festival "Jazz In Marciac"
*Le jeudi 11 janvier à 20h, concert d’ATHENABENE TRIDEM
Le son que j’ai vu était le titre de mon exposition au festival de Marciac 2004,
Je m’étais mis à l’écoute
d’un univers sur lequel je posais un regard à la recherche d’un son, d’un
instant et de son inachèvement. Je voulais parvenir à prolonger le moment où
l’artiste de jazz s’abandonne en osmose avec le public, moment d’intimité que la
peinture peut envelopper.
Aujourd’hui et à l’occasion
d’un concert je propose quelques toiles et dessins du printemps 2004, des travaux
jamais présentés. Ils retracent mon cheminement pour préparer l’exposition, le
lent abandon de la reproduction d’un événement pour rendre visible l’épaisseur
des sons, du temps. Le retour à une non
figuration. td
Jazz
et peinture, deux mondes, deux formes d’art, deux sens éveillés, et pourtant un
seul et même fond, une seule et même quête, la perpétuelle recherche du
« son juste, du moment unique, de l’instant parfait... »
Jazz
et peinture vivent, évoluent, ils sont mouvants. L’un, sur scène, se situe loin de la simple
interprétation. L’autre, à l’abri des regards, ne se limite pas à la pâle copie
du réel. Tous deux existent en dehors des modes, des codes, des époques.
Intemporels, ils sont libres. Pas de bonnes ou mauvaises réponses, que des
tentatives... Pas de certitudes, mais la nécessité de créer pour ne pas
reproduire, par goût de l’inattendu, pour l’émotion toujours à venir...
Thierry
Diers témoigne de la puissance et de la magie du jazz, insistant sur l’intensité
du lien musicien-instrument, et sur « l’osmose géniale » entre
esprit, mains et son. Il nous fait pénétrer la sphère intime du jazzman qui
n’est pas sans rappeler celle du peintre face à sa toile, alternant entre
excitation et souffrance, construction et destruction, lutte physique entre
peur du vide et angoisse du « trop plein ».
Ainsi,
lorsque Thierry Diers peint un jazzman, c’est peut-être une part de lui-même
qu’il nous révèle, c’est sans doute un peu de lui dont il nous parle, sans le
savoir, sans se l’avouer...
Camille
D
Marciac,
Juillet 2004