Galerie Convergences - Valérie GRAIS
Toiles et travaux sur papier
Il y a encore des expositions! Celle-ci était pensée pour novembre, mais ce fut le silence… Février est retenu, c’est reparti !
Une lumière s’allume, scintille, s’éteint ?
Pour mes peintures pas de soucis, elles sont sur une autre temporalité et elles s'adaptent. Cette exposition est une porte entrebâillée à ne pas manquer, un hors planning et programme, une peinture d’un temps hors du temps.
du 4 au 26 février 2021
* Pour plus de renseignements et détails sur les œuvres et horaires de l'exposition n'hésitez pas à joindre la galerie.
22, rue des Coutures Saint Gervais - 75003 Paris
tel. +(33) 06 24 54 03 09 - graisvalerie@yahoo.fr - www.galerieconvergences.com-
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On a le sentiment de reconnaître cette peinture, mais dès qu'on cherche des « ressemblances », le bien connu fait problème.
Il me vient « en images » une ressemblance avec la peinture de Tal Coat dans la partie « signes » de son œuvre, c'est-à-dire pendant les années 1950. Si je dis « en images », c'est parce que nous avons tendance à ne plus voir les œuvres qu'à travers des reproductions – en nous trompant du tout au tout sur leur réalité. Or, « pour de vrai », ces peinture de Tal Coat sont chargées de matière et Diers n'est pas matiériste. Pas d'empâtements. Tout est en légèreté. La toile n'est ni surchargée, ni verrouillée, ni cimentée – et pourtant terminée et solide.
Ce qui me fait m'interroger : à quoi Diers considère-t-il qu'une peinture est « finie » ? Je crois que cela tient à quelque chose comme le point où naît une composition équilibrée, mais c'est chaque fois différent. L'équilibre vient en fait quand ne s'imposent ni les derniers événements arrivés sur la toile ni ceux qui sont enfouis : quand s'installe un juste équilibre entre le dessus et le dessous, entre le dessus et tout ce qui existe à l'état latent. A ce sujet, me reviennent en mémoire deux peintures de de Kooning, Attic de 1949 et Excavation de 1950. Ici encore la ressemblance est trompeuse : quand on a vu ces peintures « pour de vrai et pas sur internet, on sait que ce sont des peintures terriblement compactes, aussi bien dans leur cadre qu'en profondeur, bien cadrées, très remplies. Rien de tel chez Diers : ça flotte mais sans dériver. C'est fixé sans être scellé. Il y a un arrière-pays de signes et une face supérieure qui flotte sur lui sans oppresser ni fermer.
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Extrait du texte d'Yves Michaud - 12octobre 2020